vendredi 27 décembre 2013

"Le plus petit baiser jamais recensé" de Mathias Malzieu (Flammarion)

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Le chanteur de Dionysos a toujours créé des passerelles, plus ou moins abouties, entre ses romans et les albums du groupe. Il s'était égaré, à mon goût, sur le cycle Métamorphose en bord de ciel et Bird'n'Roll mais le voilà de retour avec Le plus petit baiser jamais recensé.
Certains le présentent comme la suite du très bon La Mécanique du coeur, je le vois plutôt comme un cousin de celui-ci dans une veine toujours poétique, drôle et fantasque qui serait le résultat de la fusion des mondes de Tim Burton, Michel Gondry et Amélie Poulain.

L'histoire est celle d'un inventeur dépressif qui rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Après ce plus petit baiser jamais recensé il décide de la retrouver en employant tous les moyens. Il demande alors conseil à sa pharmacienne et à un détective à la retraite qui lui prête son perroquet pouvant enregistrer les voix. Après avoir eu le cœur brisé il est prêt à retomber amoureux de la mystérieuse fille invisible mais en sera-t-il de même pour elle ?...

Ce livre met le sourire aux lèvres et rend léger grâce aux situations et aux jeux de mots et de poésie qui se faufilent entre les lignes.
Posologie ? Pas de contre-indication, allez-y gaiement !

Si Mathias Malzieu veut faire partir une passerelle de ce livre j'espère qu'il la mènera vers un film plutôt que vers un disque...

Conseillé dès 16 ans

samedi 21 décembre 2013

"Canicule" de Baru d'après Jean Vautrin (Casterman)

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Dans un champ, au milieu de nulle part, sous un soleil de plomb, un homme, visiblement en fuite et pressé, cache un butin mais ne s'aperçoit pas qu'un gamin l'observe. Il décide de se cacher dans la ferme la plus proche qui s'avère être le pire endroit de déchéance et de haine où se planquer.
Habitée par un "patriarche" alcoolique libidineux et violent, sa femme froide saoulée par sa haine pour son mari, leur fille nymphomane et un poil barjot, la grand-mère asservie, son frère abruti de service et le petit dernier, bâtard, battu et envieux après avoir vu l'étranger cacher son butin, cette ferme est une vraie bombe à retardement.
L'arrivée de l'Américain et les conséquences qu'elle implique vont tout faire péter et faire sombrer la ferme dans une violence prévisible.

Je n'ai pas lu le roman de Jean Vautrin et peut-être qu'il vaut mieux que la BD. 
En même temps je n'ai jamais trop accroché avec le style de Baru. L'album a été présenté comme un essentiel dès sa sortie, il doit me manquer des références mais mon impression est qu'il est trop long ou mal découpé et qu'un autre dessin m'aurait certainement permis de mieux rentrer dans cette histoire. Et encore...
Tout roman n'est peut-être pas bon à transposer en BD.

One shot - Conseillé dès 16 ans