vendredi 12 décembre 2014

"Pictologies : 150 films en bref" de Matteo Civaschi et Gianmarco Milesi de l'atelier H57 (Prisma)

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Les livres-jeux ne sont pas réservés aux enfants et l'atelier H57 l'a bien compris !

Le principe de Pictologies : 150 films en bref est simple et tient dans le titre : un film est résumé en pictogrammes sur une ou deux pages et le jeu est de deviner de quel film il s'agit.
Au fil des pages, on s'étonne et on rit en ponctuant chaque page tournée de "c'est bien trouvé" ou de "c'est quoi ce film ?"
Le seul bémol est la proposition d’interactivité entre le livre et une application mobile qui ne fonctionne pas très bien et n'apporte pas grand chose au livre.

Alors prenez-le comme il doit être pris soit comme un bel objet avec une maquette simple et actuelle. On peut le lire, seul ou accompagné, d'une traite ou par petit bout, selon si on a la fièvre du jeu ou non...

Idée cadeau pour un cinéphile


Conseillé dès 16 ans

mercredi 5 novembre 2014

"Punk Rock & mobile homes" de Derf Backderf (Ça et là)

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L'ambiance est donnée dès le début : il est conseillé d'écouter une playlist punk pendant qu'on lit cette BD où l'on suivra l'évolution d'Otto, dit "le Baron", qui passera de looser grande gueule du lycée à star du milieu punk de son patelin au fin fond de l'Ohio.

Lui et ses deux meilleurs potes cherchent à s'évader de leur quotidien grâce à La Banque, scène punk locale. Leur récit de vie voit se suivre les filles du lycée, une vieille rombière du rock, un oncle propriétaire d'un parc de mobile homes (habités par des poivrots ou autres dérangés du bulbe), les Ramones et les Clash sur fond d'insouciance, de ville sinistrée, de cocasserie et de leçons de la vie.

C'est un récit initiatique avec une esthétique américaine en noir et blanc qui lui sied parfaitement. Il rappellera la jeunesse de certains et les fera rire, pendant que d'autres se diront qu'ils auraient aimé vivre cette jeunesse, alors que les derniers se verront bien loin de ce monde.

C'est donc le genre de BD qui ne laisse personne insensible mais qui n'est pas fédératrice pour autant...

One shot - Conseillé dès 16 ans

lundi 27 octobre 2014

"Le Jeune Lovecraft" (2T) de José Oliver et Bartolo Torres (Diabolo éditions)

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H.P. Lovecraft, avant d'être reconnu pour ses romans d'horreur, a eu une enfance durant laquelle il s'est construit dans un monde mêlant le réel au fantastique. Centré sur son imaginaire, il devra se confronter à la réalité des autres enfants tout en essayant de faire intervenir le surnaturel pour le sauver de situations délicates. Sans succès. Alors, cet admirateur d'Edgar Allan Poe s'évade du quotidien en écrivant ses premières histoires : des réécritures gores ou fantastiques de classiques de la littérature.

José Oliver et Bartolo Torres ont imaginé l’enfance de Lovecraft dans des planches courtes et humoristiques comme autant de souvenirs de sa vie dont on ne comprend pas tout si on ne connait son oeuvre, et c'est mon cas.
Même sans ces références je pense que l'idée est bonne et le dessin colle parfaitement à son univers cependant c'est une série inégale certainement due à ce choix de saynètes de vie.

Série en cours (3T) - Conseillée dès 15 ans

mercredi 10 septembre 2014

"Le Liseur du 6h27" de Jean-Paul Didierlaurent (Au Diable Vauvert)

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Guylain Vignolles, employé en usine de pilon (qui est au livre ce qu'est l'abattoir pour une vache à lait pas assez productive) sort de sa triste vie schématisée par "RER - pilon - poisson rouge - dodo" en lisant, chaque matin dans le RER de 6h27, des feuillets sauvés des griffes du pilon.

Son rituel de lectures piochées au hasard sera cassé dès lors qu'il trouvera, sur une clé USB perdue, les textes d'une jeune femme, dame-pipi utilisant l'écriture comme exutoire à sa solitude et à ses frustrations. Au fil des lectures de ces textes, il apprendra à la connaître et à tomber sous son charme...

La lecture n'est pas toujours évidente car les extraits lus dans le train sont souvent long mais c'est un livre original, simple, romantique, plein de bons sentiments sans être cucu la praline. C'est un premier roman d'un auteur ami des livres et de l'écriture qui attribue ces mêmes affections à chacun de ses personnages et ça fait du bien.

Conseillé dès 14 ans

samedi 30 août 2014

"Il est de retour" de Timur Vermes (Belfond)

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Berlin, 2011. Hitler se réveille dans un terrain vague 66 ans après sa disparition. Tel un homme cryogénisé il pense retrouver l'époque qu'il avait quittée. Déambulant puant, en uniforme et "caricature" de lui-même il se confronte aux nouveaux allemands dirigés par une femme, dans une démocratie où les émigrés ont fait leur place.
Pris pour un artiste de rue sosie du Führer, il reprendra ses marques de représentation et de prêcheur politique dès lors qu'un show télé s'intéressera à celui qu'il pourrait être : un bon filon à l'humour borderline.

Sur le papier je trouvais l'idée originale et je m'attendais à un humour cinglant mais à la lecture j'ai été déçue par une écriture pas très intéressante (peut-être est-ce un problème de traduction ?), un rythme inégal et des références me manquant n'étant ni allemande ni germanophile.
Je ne me suis donc pas forcée et je ne l'ai pas terminé.

mercredi 27 août 2014

Bibliotasques #10

Il est des hommes qui font vivre des jours heureux de Moscou à New York qu'on soit Prince de Greenwich Village ou qu'on s'exlame "Goog morning Vietnam", qu'on voie le monde selon Garp, Madame Doubtfire ou Will Hunting.

Ce clown triste a joué son dernier show. Grâce aux survivants, il deviendra l'homme bicentaire au delà de nos rêves grâce à des extravagances, comme une photo obsessionet à des témoignages du cercle des poètes disparus conservés dans une cage aux oiseaux. Alors, par la main du majordome ou le crochet de Hook, ils s'envoleront jusqu'à son Club Paradis.

Harry serait dans tous ses états, au bord de l'insomnie, si les souvenirs de cet homme de l'année se retrouvaient enfermés dans le Jumanji plutôt que de vivre les aventures du baron de Münchausen sans jamais faire claquer le final cut.


Robin Williams




samedi 23 août 2014

"Sous notre atmosphère" de Osamu Tezuka (H éditions)

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Sous notre atmosphère, tout n'est pas clair, la science-fiction ou le fantastique s'invite dans la réalité pour révéler les faux semblants et les déviances des êtres humains, acteurs de leurs fatalités.

Ce manga recueille des histoires courtes ancrées dans des ambiances noires, tristes, glauques voire les trois, sur un ton parfois cocasse. En peu de cases sont installés les dilemmes auxquels sont confrontés des hommes et des femmes devant survivre à des choix de passion ou de raison et de pulsion ou de bonté. Tezuka sait amener les tensions et le suspense induits par ces choix grâce à un don pour l'ellipse et à ses dessins parlant autant - si ce n'est plus - que ses mots. Je n'ai cependant pas adhéré à toutes les histoires...

A lire comme un recueil de nouvelles : d’affilé ou en picorant...

One shot - Conseillé des 16 ans

samedi 16 août 2014

"Les Vieux fourneaux T.1" de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet (Dargaud)

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Un enterrement. Trois vieux amis se retrouvent après de longues années : le veuf du jour, le militant de toujours et encore, et le pépère résident de maison de retraite.
Ces retrouvailles, et une lettre laissée par la défunte, vont faire renaître assez de vieilles rancœurs, vieux combats et vieilles trahisons pour se lancer dans un road trip en Italie. Et comme si ça ne suffisait pas, la petite fille du veuf, enceinte de 7 mois, se trouve embarquée dans cette aventure la dépassant.

De réflexions de vieux cons aux conflits de générations en passant par autant de preuves de bienveillance que de malversation, Wilfrid Lupano signe encore une fois un super scénario dont l'ambiance n'est pas sans rappeler Les Petits ruisseaux de Rabaté, le militantisme en plus.

Tout simplement génial avec un dessin détaillé et des couleurs collant parfaitement au scénario, cet album donne envie de se lancer dans l'aventure avec ces "vieux fourneaux" !

Série en cours (6 tomes) - Conseillée dès 15 ans

samedi 19 juillet 2014

"Hé ! Mademoiselle !" de Yatuu (Delcourt)

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Après le mal-logement et l'exploitation du jeune travailleur, Yatuu s'attaque à un autre sujet de société avec humour : le harcèlement quotidien des femmes.

Elle croque des bouts de vie de femmes abordées de façon douteuse, graveleuse et affamée par des mâles croyant qu'une femme n'attend qu'une chose : se faire sauter dans un coin de rue ou à l'arrière d'une voiture après avoir été convoitée tel un bout de viande. Et qu'elle dise oui ou non, elle reste une salope.
Le ton donné accable surtout les hommes et leur "inculture" en connaissance des femmes et des rapports humains mais il s'attaque aussi aux contradictions des femmes.

Drôles, parfois pathétiques, ces planches de vie sont à mettre entre toutes les mains, et à compléter avec la lecture de Paye ta Schneck offrant, lui aussi, un florilège de répliques subies par des femmes accablées par la "spontanéité" de certains hommes. Dans les deux lectures est rappelé que ces harcèlements de rue sont passibles d'amende et de prison...

One shot - Conseillé dès 14 ans

samedi 12 juillet 2014

"Du bruit dans l'art" d'Andy Guérif et Edouard Manceau (Palette)

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Les éditions Palette ou le génie de confronter art et humour pour le plaisir de tous les yeux.

Cette fois-ci il est question d'une association d'idée entre une œuvre d'art et le bruit ou onomatopé qu'elle inspire. Ainsi les chiens de Keith Haring aboient, le cri de Edvar Munch prend vie et on sait pourquoi les deux hommes du tableau de Yue Min Jun rient.


Andy Guérif, dont j'avais déjà parlé pour le livre Le Code de l'art, se joint à Edouard Manceau, auteur d'albums pour enfants, pour rendre l'art vivant et drôle. J'aime cette idée de désacraliser l'art pour le rendre abordable et lui redonner une fonction de plaisir et de loisir. On peut choisir de lire l'image et le texte en même temps, ou de lire l'image et imaginer le son qu'il produit en cachant le texte : dans les deux cas on rit, on est surpris et on découvre des œuvres.

A mettre entre toutes les mains, pour, par exemple animer une après-midi pluvieuse...

Conseillé dès 7 ans

samedi 5 juillet 2014

"Dancing Love" de Guillaume Guéraud et Hélène Georges (Sarbacane - Série B)

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Une histoire d'amour dans un resto routier de Las Vegas tournant à la comédie musicale de teenager : difficile d'imaginer que cela puisse donner un bon livre ? Et bien les éditions Sarbacane l'ont fait grâce à leur collection "Série B"!
Ce n'est ni un roman, ni une BD, ni album mais un mélange de tout ça illustré en bichromie et composé comme un petit film avec un générique, un amour impossible, du suspense, des accroches et des chansons qui tiennent en 64 pages.

C'est une lecture idéale pour les ados qui ne lisent pas trop et qui choisiront de rire qu'ils le prennent au second ou au premier degré.
Guillaume Guéraud signe les autres titres de la collection surfant sur des genres cinématographiques vites marqués par les clichés comme le western, la science-fiction ou les pirates... Série à suivre. 

Conseillé dès 10 ans

samedi 28 juin 2014

"C'est le métier qui rentre" de Sylvie Testud (Fayard)

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Sybille, actrice confirmée, un compagnon, deux enfants, se lance dans une nouvelle aventure après avoir suivi les conseils de sa meilleur amie : l'écriture et la réalisation de son premier film !
Par chance - ou presque - des producteurs veulent son projet alors qu'il n'est qu'embryonnaire. Malgré un entourage se méfiant de ses bienfaiteurs, et des rumeurs qui leur sont associées, elle se lance.
De coupes de scénario à des exigences dépassant l'entendement en passant par des intrusions dans sa vie privée, elle ne se découragera pas et maintiendra sa confiance en ses producteurs passionnés jusqu'au premier jour du tournage...

Bien que Sylvie Testud soit fidèle à un style d'écriture cinématographique, sincère et parfois incisif, d'autant plus sur son univers mêlant des idéalistes de l'art et des aficionados de l'argent et du prestige, j'ai été déçue par son dernier roman. Le livre aurait mérité d'être un peu plus long ou d'avoir des passages plus courts pour éviter cette sensation de fin bâclée. A croire que l'auteur a été victime de coupe comme son héroïne, ou est-ce un parti pris pour marquer son sentiment lors du dénouement...

Conseillé dès 16 ans

samedi 21 juin 2014

"Crève saucisse" de Simon Hureau et Pascal Rabaté (Futuropolis)

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... ou comment un adorable boucher amoureux de sa femme prévoit sa vengeance après une trahison dans son cocon amical.
Passionné de bande dessinée, il cherche un réconfort dans la lecture d'albums au fil de laquelle il trouvera une solution à son salut : un crime parfait !

C'est une très bonne comédie noire française où les ellipses apportent le suspense nécessaire au passage de la comédie au drame. Le dessin s'attache à transmettre ce chavirement et surtout la solitude du personnage.
Bien que le scénario soit efficace, j'en aurais voulu un peu plus...

One shot - Conseillé dès 15 ans

samedi 14 juin 2014

"L'Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" de Romain Puertolas (Dilettante)

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Ajatashatru Lavash Patel, fakir de son état, débarque à Paris pour voir un lieu bien précis : Ikéa. Une recherche particulière, peu d'argent en poche, beaucoup de filouterie et des quiproquos l'embarqueront dans un voyage à travers le monde dans... une armoire. De concours de circonstance en rencontres improbables, il vivra une aventure incroyable, drôle et tendre qui lui ouvrira les yeux et l'esprit sur l'âme humaine et sur lui-même.

Très bon roman français à l'humour décalé avec une écriture simple et pleine de trouvailles parfaite pour partager une histoire qui aurait pu naître n'importe où dans le monde dès l'instant qu'on veut faire voyager sans prétention mais avec originalité.

Vous riez rien qu'en lisant le titre ? Alors vous rirez et sourirez au fil des tribulations d'Ajatashatru Lavash Patel [prononcez attache à ta roue la vache et pas d'aile]...

Conseillé dès 14 ans

lundi 19 mai 2014

Bibliotasque #9

Peu de gens savent que Raoul, l’Artiste de la famille, pour ne pas devenir comme les 30 millions d’imbéciles et ne pas tourner le sens de la vis comme tout le monde a décidé que la vie était courte et qu’il partirait pour l’ouest de l’infini.

Fini la loi des séries et autres menus larcins, Raoul sort de son microcosme en entamant des correspondances avec Pedro le Coati, Bill Baroud et Nic Oumouk pour créer l’aventure rocambolesque de Valérian. S’inspirant presque de la légende de Robin des Bois, ils prennent un héros, le rendent révolté et minimal pour faciliter son Retour à la Terre Chez Francisque : Critixman est né !

Nombreux sont ceux qui ignorent qu’il protège Dingo Jack épaulé par l’Angélus de Midi. Comme Dallas Cowboy ou les cosmonautes du futur, il fait partie de ces super-héros injustement méconnus. Ceux-ci créent une ligue pour s’infiltrer dans les entremondes pour mener le combat ordinaire contre la résignation du « on fera avec »

Comme un guide de la survie en entreprise manque cruellement dans ces entremondes, la ligue scande le slogan « ni dieu, ni maître, ni croquettes » sous le Donjon Parade. Les opprimés se joignent à ce blast et prennent les armes après avoir lancé : « Soyons fous ! Même si on risque de finir en journal d’un corps »


Manu Larcenet


samedi 10 mai 2014

"Les Mots indispensables pour parler du sexisme" de Jessie Magana et Alexandre Messager (Syros)

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Une double page par mots présentés sous forme d'abécédaire avec une maquette simple pour parler simplement de sexisme et d'inégalité en voilà une bonne idée !!!

Ce livre devrait être mis dans toutes les mains, autant celles des femmes que des hommes de l'adolescent au sénior en passant par le sceptique, pour rappeler ou informer du monde sexiste dans lequel on vit encore.
Il se base sur des faits réels ou historiques, sur des avancées et des reculs de mœurs et sur des chiffres pour définir entre autres "Angela Davis", "Egalité des sexes", "Genre", "Jupe", "Littérature jeunesse", "Publicité", "Stéréoptypes", "Viol", "Voile". Il éclaire sur certaines notions utiles à connaître pour faire face à des questions innocentes sur l'inégalité et pour contrer certains abrutis qui feraient bien de le lire si tant est qu'ils soient capables de se remettre en question.

Ecrit par un homme et une femme il parle avec objectivité de tous les types de sexisme tant envers les femmes que les hommes, bien que ces derniers n'aient pas eu à lutter pour des droits civiques et d'indépendance inhérents à leur sexe.

Conseillé des 10 ans

mercredi 23 avril 2014

"Quand ils sont venus..." (Louis Needermeyer)

Quand ils sont venus
chercher les communistes
je n'ai rien dit
je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus
chercher les syndicalistes
je n'ai rien dit
je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus
chercher les juifs
je n'ai rien dit
je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus
chercher les catholiques
je n'ai rien dit
je n'étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher
et il ne restait plus personne 
pour dire quelque chose.


Poème de Louis Needermeyer in "Paroles de Révoltes" chez Albin Michel


mercredi 12 mars 2014

"Mauvais genre" de Chloé Cruchaudet (Delcourt)

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Paul et Louise se courent après depuis un moment quand enfin ils cèdent... et n'en restent pas là. Ils se marient, ils s'aiment. Mais même amoureux la première guerre mondiale ne les épargne pas et Paul sera appelé. Louise vit comme elle peut sans lui alors que lui voit des horreurs qu'il préférerait ne pas vivre. Avec l'envie d'en réchapper et de retrouver son amoureuse, il déserte. Cependant il quitte un enfer pour une prison, forcé de se cacher terré dans une chambre d'hôtel. Il trouve tout de même un moyen de sortir profiter du grand air et de la vie : se faire passer pour une femme. Il devient Suzanne. Cette liberté retrouvée redonne vie au couple qui rentre dans une autre clandestinité due à la confusion des genres...

S'inspirant d'une histoire vraie déjà relatée dans le livre La Garçonne et l'assassin, Chloé Cruchaudet trace, au gré d'un trait subtil, de couleurs magnifiques et d'une structure graphique adaptée au scénario, une histoire de vie singulière. Une vie faite d'amour, de sacrifices, d'égoïsme, de travestissement, de vice, de sortie de route, de violence, de choix et de pulsions et ce à cause d'un élément déclencheur de fatalité : la guerre.

One shot - Conseillé dès 15 ans

mardi 21 janvier 2014

"L'Atelier Mastodonte" de l'Atelier Mastodonte (Dupuis)

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Le mastodonte c'est Lewis Trondheim, vieux de la veille dans le royaume de la BD qui s'entoure d'une jeune génération pour créer un atelier de dessinateurs et partager le loyer.

L'Atelier Mastodonte c'est le récit des aventures qui se déroulent dans ce lieu de travail - ou presque -  vues par chaque locataire. Les planches se suivent et ne se ressemblent pas graphiquement mais font ressortir les caractères et les défauts de chacun avec autodérision ou acharnement. Trondheim est le petit maître, Guillaume Bianco veut devenir son jedi, Julien Neel est un grand enfant, Cyril Pedrosa trop écolo, Tebo est pipi-caca et pendant ce temps Alfred et Yoann bossent, ou presque. Les coulisses d'Angoulême se dévoilent et d'autres dessinateurs entrent en piste...

Même si cette entrée dans l'univers de la BD donne l'impression de faire partie de la team, tout n'est pas drôle et les gags sont répétitifs puisque vus sous plusieurs angles. L'album est sauvé par les planches de Guillaume Bianco et de Cyrils Pedrosa mais j'ai toujours du mal avec Trondheim. En plus ma part féministe a été déçue du fait qu'on ne croise jamais de femmes dans leur univers sauf dans les planches très limitées de Tebo.

One shot - Conseillé dès 14 ans